Introspection, 81/65 cm, 2014.
Introspection, 81/65 cm, 2014.

Dans la peinture dite « figurative », dès lors qu’un personnage apparaît dans un contexte situé – ici, dans un grand appartement ancien et apparemment vide ou quasiment abandonné (comme dans « L’oeuf du serpent » ) -, survient la tentation d’un « récit »contenant plusieurs interprétations possibles à la disposition de qui se laisse regarder par ce qu’il voit ou croit voir. Mais la connaissance induite par la seule narration que le récit suggère est trompeuse, car ce qui compte essentiellement dans la peinture n’appartient pas au seul récit. Cette connaissance relève surtout de la composition de la toile, de sa géométrie sensible, de sa gamme colorée et du travail du peintre, de sa « touche » particulière. C’est-à-dire du registre d’une l’abstraction, de la « cosa mentale » dont parle Léonard de Vinci. Pourquoi, par exemple, la boule noire, apparue dans une toile précédente qui porte ce titre, est-elle placée dans la troisième pièce ? Je suis incapable de dire autre chose que : j’avais besoin qu’elle soit figurée là, à cette échelle  et pas ailleurs.

Note du 21 juin 2014.