La corbeille d'osier, 55/46 cm, 2015.
La corbeille d’osier, 55/46 cm, 2015.
J’ai souvent dit et écrit que la peinture était la présence d’une absence.
Cette présence raconte. C’est un récit sans les mots.
Dans cette toile de 55 sur 46 cm, on voit une corbeille d’osier.
Elle est posée sur une étagère placée à la hauteur du regard.
Elle est remplie de fruits séchés avec une petite citrouille encore comestible.
Parmi les fruits secs, une grenade qui ricane.
C’est tout.
La gamme des couleurs est serrée.
Derrière les choses, le mur est gris vert sombre.
Que raconte cette vie silencieuse ?
Le récit qu’elle propose m’évoque l’annulation du temps linéaire
dans l’espace d’une expérience de dépouillement mélancolique.
En musique, c’est le propos d’Éric Satie.