
Face à ce tableau, il est évident qu’un regard averti puisse penser à Chardin et à Zurbaran. De loin, certes. Mais il y a d’autres « ceux-là » qui cohabitent sur la toile et n’appartiennent qu’à ma propre mémoire. La courge récoltée par mon ami maraîcher ; dans le bol africain en bois noir, les neuf pommes vertes du verger de Bernard Noël ; le pamplemousse et le citron, secs tous les deux depuis des années ; la tasse et la théière en porcelaine qui ont appartenu à Suzanne, ma mère adoptive ; le pot afghan en bois laqué rouge, acheté dans une brocante, il y a longtemps… Lire la suite